ÊTRE ET PARAÎTRE

Une réflexion sur ce thème est complexe, car elle est tout autant philosophique que psychologique. Philosophique, puisque la question de "l'être" reste quasiment énigmatique pour le philosophe. Et d'un point de vue psychologique, la question engage le désir d'être autre que ce que nous pensons être.

La question est en effet complexe et questionne depuis les temps anciens jusqu'à nos jours. Les ouvrages et les études qui questionnent le sujet ne manquent pas et le lecteur pourra en savoir plus en consultant par exemple Aristote, La métaphysique, Heidegger, Être et temps, Éthique à Nicomaque d'Aristote et bien d'autres.

Pour l'aborder d'un point de vue psychologique, il semblerait que l'être soit simplement l'homme qui existe avec ses caractéristiques corporelles et mentales.

Mais il faut prendre garde que l'homme tel qu'il est ne puisse être confondu avec l'homme tel qu'il croit être.

Ce que le sujet connaît de soi, c'est son corps et sa conscience ; ce qui lui échappe, c'est l'inconscient que tentent de lui révéler les diverses méthodes des psychologues.

Quand l'homme dit "je ne me croyais pas capable de faire ce que j'ai fait", cela signifie qu'il ignorait certains ressorts ou impulsions refoulés dans son inconscient, mais qui peuvent le conduire à agir d'une manière inhabituelle.

On peut envisager un homme sincèrement indigné par les violences conjugales, mais qui, dans un accès de colère, donne une gifle à sa femme. A contrario, un homme généralement prudent sera peut-être capable d'un acte d'héroïsme pour sauver une personne en péril. L'être psychologique peut donc aussi être considéré comme partiellement inconnu. Il est sujet, mais également objet pour lui-même.